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« La difficulté viendra quand il y aura des manipulations plus compliquées, pour lesquelles il faut quatre personnes, précise-t-elle. Les protocoles sanitaires feront peut-être perdre une heure dans la journée, mais ce n'est pas trop grave. » Les transporteurs, qui pendant le confinement ont opéré au ralenti, s'arrachent davantage les cheveux. Chez Grospiron, où 10% des employés ont fait valoir un droit de retrait, les emballeurs disposent de combinaisons jetables de type 5 et les équipes opèrent en semaines décalées. « Mais comment bouger un tableau de six mètres par trois avec les règles de distanciation? », s'inquiète son directeur, Alex Haddad. Les contraintes sanitaires ont aussi un impact sur l'activité des restaurateurs indépendants. Le ministère de la Culture, qui a rédigé des fiches pour les musées et bibliothèques, n'a envisagé aucun vade-mecum spécifique à leur intention. La Fédération française des professionnels de la conservation-restauration a en revanche annoncé des pistes, mais plutôt pour les restaurateurs de bâtiment historiques.
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Ces derniers doivent s'assurer que leurs clients seront munis de leurs propres oreillettes et de leurs masques, obligatoires, sous peine de ne pas pouvoir suivre à la visite. Le port du masque rendant la voix des guides inaudible, ces derniers sont invités à porter une visière ou un chapeau visière. Le paiement de la prestation devra être réglé à l'avance pour éviter l'échange d'argent sur place. Pendant la visite, le guide se désinfectera les mains après chaque contact (porte, grille, etc). Pour les conférences dans les musées ou en milieu urbain, les audiophones seront indispensables pour respecter les règles de distanciation sociale. Seules les visites en pleine nature pourraient en être exemptes. La logistique a beau sembler fastidieuse, Armelle Villepelet, présidente de la FNGIC, préfère voir le bon côté des choses: « des conditions de visite plus agréables étant données les restrictions d'affluence sur les sites et dans les musées ».
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39 Galeries pour amateurs pointus et internationaux Le salon du dessin a été l'acteur pionnier d'une petite révolution:faire de Paris la place incontournable du dessin dans le monde. par Stéphanie Pioda 39 galeries. C'est à la fois peu pour un salon, mais suffisant pour une telle spécialité intimiste, permettant aux organisateurs d'être sélectifs et de privilégier la qualité. « Ce salon est à la taille humaine, très agréable pour échanger avec des collectionneurs pointus », précise Yves Zlotowski. Navire amiral d'une semaine du dessin qui mobilise les acteurs du marché de l'art et des institutions autour du médium (d'où le parcours dans vingt musées et institutions partenaires), le salon est aujourd'hui autant attendu par les amateurs que par les conservateurs de musée du monde entier. « Ils viennent avec l'intention d'acheter », précise le président du salon, Louis de Bayser. Quatre nouveaux exposants L'argument a séduit les quatre nouveaux venus: la Belge Lancz Gallery, l'Américaine Bishop Fine Art, l'Espagnole José de la Mano et la Suisse Grand-Rue.
Manifesta, Biennale itinérante: modèle condamné ou utopie visionnaire? - Le Quotidien de l'Art Alors que les annulations d'événements se multiplient, la Biennale européenne d'art contemporain a annoncé hier le maintien de sa 13e édition à Marseille, simplement décalée d'un trimestre (du 28 août au 29 novembre). Un acte de résistance, selon la fondatrice Hedwig Fijen, à l'heure où...
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« Il faudra trouver des objets de médiation qui permettent de créer des récits avec des tablettes numériques faciles à désinfecter », observe Florence Marqueyrol, médiatrice à la Galerie, à Noisy-le-Sec. Au Louvre-Lens, on préfère ajourner la médiation de groupe et les ateliers pour enfants, si ce n'est de manière très exceptionnelle pour quelques classes scolaires. « On va observer la première semaine le comportement des visiteurs dans les salles d'exposition », indique Juliette Guepratte, cheffe du service des publics. Pour les guides, dont l'activité repose pour 70 à 80% sur une clientèle étrangère, pas de reprise en vue avant le redémarrage touristique, au mieux au printemps 2021. Tous espèrent néanmoins réduire la casse cet été en mobilisant le public français. En réponse à une sollicitation de la Ville de Paris, la Fédération nationale des guides, interprètes et conférenciers (FNGIC) a composé une fiche métier, validée par le personnel médical. Avant toute visite, une fiche d'informations serait adressée aux clients précisant l'ensemble des mesures de précautions appliquées par leurs guides.
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Si l'éventail est large – du XVIe siècle au XXIe siècle-, l'art moderne et contemporain prend du terrain, avec la remise du prix du Dessin de la Fondation d'art contemporain Daniel et Florence Guerlain, un solo show de Jean-Baptiste Sécheret chez Jacques Elbaz et, sur les autres stands, des artistes contemporains par petites touches. Certains thèmes se dégagent comme la fête et les spectacles, objet de l'exposition que propose le musée Carnavalet, abordé lors du colloque (voir encadré) ou la nature, tout particulièrement mise en lumière à travers les gouaches de bijoux sélectionnées par le botaniste Marc Jeanson, commissaire de l'exposition de la Maison Chaumet (une des institutions invitées). Quelques trésors A noter, entre autres trésors: à la galerie AB l'aquarelle que Matisse produit en 1943 à la demande de Michel de Brunhoff, rédacteur en chef de Vogue, pour illustrer son recueil Parfums accompagnant un texte de Paul Valéry; la gouache de Maysey Craddock à la galerie new-yorkaise Rosenberg ou ce dessin du XVIIe siècle d'Herman Saftleven représentant le Récolte des fruits à la galerie Onno van Seggelen (Rotterdam).
« Ma crainte quand je retournerai dans mon atelier, c'est de contaminer mes collègues. Il va falloir faire attention au moindre geste », confie la restauratrice de textiles Aude Mansouri, qui partage un atelier de 100 m2 avec cinq autres restauratrices. Sans oublier qu'il est impossible de désinfecter des œuvres d'art au gel hydroalcoolique... Par ailleurs reste en suspens la question de l'approvisionnement en masques FFP2, pour l'instant réservés aux professions dites prioritaires, et le surcoût lié aux opérations de désinfection. « Nous aimerions imputer le prix des équipements de sécurité et l'impact des gestes barrières sur la productivité, en particulier quand on travaille sur place dans les instituions, observe Aude Mansouri. Mais nous sommes dans un milieu où les prix sont tendus et la concurrence est rude, ce ne sera pas forcément possible... » Mobiliser le public Les médiateurs, dont le travail repose sur la proximité avec le public, devront aussi mettre en place de nouveaux protocoles de visite.